Posté le 31/05/2019 - Des stationnements bientôt interdits près des passages piétons ?


À partir de début juin 2019, il devrait être interdit de stationner à moins de cinq mètres d’un passage piéton. Cette mesure de sécurité, dans le cadre d’un amendement à la loi Lom, devrait affecter le nombre de places disponibles en ville.

Une mesure nécessaire

Les passages piétons sont des dizaines dans la plupart des villes de France. En 2017, ils étaient 138 individus à trouver la mort sur l’un de ces marquages au sol, dont une majorité âgée de plus de 65 ans, d’après des chiffres de la Sécurité routière.

Jean-Luc Fugit, député LREM du Rhône à l’origine de cet amendement, a pour objectif d’améliorer la visibilité des automobilistes près des passages piétons. En effet, un gros véhicule à l’approche de l’une de ces zones peut cacher le piéton qui traverse sur les bandes blanches. Il précise même que cela permettrait de “rappeler que la rue appartient à tout le monde”.

Néanmoins, si cette mesure pourrait renforcer la sécurité à l’approche de ces marquages au sol, elle limiterait aussi le nombre de places de stationnement : quatre places seraient supprimées autour de chaque passage piéton. Cette réduction des places risquerait de fortement affecter les centres-villes déjà bien encombrés et riches en passages piétons.

Un amendement bientôt en discussion

Début juin 2019, la loi d’orientation des mobilités (LOM) devrait être discutée à l’Assemblée nationale. L’amendement en question vise donc à interdire le stationnement de véhicules à moteur à moins de cinq mètres des passages piétons.

Cette mesure n’impliquerait pas de coûts exorbitants pour les communes, et l’interdiction pourrait être simplement signalée par un marquage au sol. Elle ne concernerait pas les véhicules non motorisés tels que les vélos et les trottinettes, dans la mesure où ils posent moins de problèmes de visibilité.

L’amendement n’est pas encore adopté mais les automobilistes en désaccord risqueraient de freiner le projet. Néanmoins, les maires de certaines communes pourraient s’inspirer de cette idée pour prendre des mesures quant à la sécurité sur leurs routes. Selon Jean-Luc Fugit, cette mesure relève du bon sens et a tout de même de grandes chances d’être validée.

Si l’amendement est adopté, les élus locaux auront jusqu’au 31 décembre 2026 pour mettre en place ce changement. Sur Paris, près de 7 000 places devraient alors être supprimées. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agirait là d’une mesure visant à améliorer la sécurité des piétons sur ce marquage au sol.

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